marc-la-lopette

Je me débarrassais de mon blouson et me jetais sur mon lit à plat ventre, les bras en croix, encore sous le choc de la frayeur provoquée par le molosse et la sensation bizarre que Hubert m'inspirait, un duel sourd entre attirance et dégoût, comme un éternel scénario qui se répétait sans cesse...mon attirance pour les types de la cinquantaine, bedonnant et vicieux n'était que la continuité sans cesse recommencé de mon initiation sexuelle à l'adolescence par l'un de mes oncles qui m'avait défloré et éduqué aux pratiques les plus perverses...

Dans le silence de cette partie de l'immeuble, quasi déserte en cette période de vacance, j'entendis distinctement la clef faire tourner le gros verrou de la porte de l'appartement d'Hubert, il revenait déjà de sa ballade et rentrait chez lui. A la différence de bien des chiens, on ne percevait pas le présence de Casa qui était d'une discrétion absolu et l'on sentait bien que c'était là le fruit d'une éducation très particulière que lui donnait son maître...

J'entendis le bruit de la douche derrière le mur de ma chambre et aussitôt j'imaginais Hubert nu, assez petit et plutôt gros, l'homme n'était pas beau, mais sa force et la virilité qu'il dégageait, la dureté de son regard bleu et son pouvoir de domination était pour moi des sources d'excitation qui me faisait fantasmer...

Je me décidais enfin à me doucher aussi, quand à peine debout, j'entendis frapper fermement à ma porte...

Surpris et à demi-inquiet, je constatais que la douche ne coulais plus à coté.... ce pouvait être je ne sais quel visiteur, mais mon instinct me disait que ce pouvait être aussi Hubert... mais pourquoi frapperait il chez moi maintenant, que voulait 'il encore....j'en étais à m'interroger lorsque les coups redoublèrent sèchement, comme un ordre qui ne souffrirait pas d'attendre... je ne m'imaginais pas comment j'allais faire pour ne pas ouvrir quandj'entendis alors la voix du nouveau voisin me dire..

- " C'est moi, Hubert, ouvre s'il te plaît.... j'ai à te parler....une minute, pas plus..."

Je ne voyais pas d'autres solutions que d'ouvrir ma porte, ne tenant pas à ce que nos relations se détériorent avec un type qui possédait un tel chien, je n'en mènerais pas large des le lendemain matin... et sans avoir le temps d'y réfléchir plus, j'entrebâillais un peu ma porte...

Hubert qui se tenait juste derrière, passa aussitôt son pied dans l'entrebâillement ce qui m'empêchais des lors de  la refermer...tout se passa alors très vite et d'une poussée sur ma porte, il me déséquilibra en me repoussant en arrière, il s'engouffra chez moi suivi par Casa....avant que je n'ai pus dire la moindre phrase, il me retourna une gifle magistrale qui me projeta dans le canapé, Hubert referma la porte doucement et me dit ...

- " Plus jamais tu ne me refais ça, quand je frappe à ta porte tu m'ouvres..compris...? "

 Le chien grognait en sourdine et montrait des dents....

- " A partir de maintenant, tu est à moi...."